VU DU PONT

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MIRAGES D’AMÉRIQUE

Avec cette pièce-choc, l’Américain Arthur Miller, l’auteur de Mort d’un commis voyageur, a écrit une tragédie pour aujourd’hui : l’histoire d’un immigrant humilié par des lois contraires aux principes de sa culture, le drame d’une communauté déchirée dans ses valeurs et dans ses loyautés, le désarroi d’un homme en proie à une passion interdite. Lorraine Pintal, qui avait créé un bouleversant spectacle avec Les Sorcières de Salem du même auteur, nous entraîne dans ce récit poignant qui plonge au coeur de dilemmes on ne peut plus actuels.

Eddie Carbone, comme des milliers d’autres Italiens après la Deuxième Guerre, a immigré aux États-Unis. À l’ombre du pont de Brooklyn, il travaille comme débardeur. Lui et son épouse, Béatrice, n’ont pas eu d’enfants, mais ils ont élevé une nièce orpheline, Catherine, qui bientôt aura dix-huit ans. Or Eddie a accepté de cacher chez lui deux cousins de sa femme qui viennent d’immigrer clandestinement. Le plus jeune, Rodolpho, s’éprend de Catherine, mais Eddie ne l’aime pas et son affection pour Catherine a quelque chose de maladivement possessif. Peu à peu, sous les yeux effrayés de sa famille et de sa communauté, Eddie s’engage dans une voie sans issue.

Et pour donner toute sa grandeur à ce personnage dévoré par son obsession : François Papineau. À ses côtés, la puissante Maude Guérin incarne Béatrice et Mylène St-Sauveur, la découverte du Journal d’Anne Frank, Catherine.

Photographies : Yves Renaud

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